Un peu de philosophie à propos des Fleurs de Bach.
Le Dr Bach énonçait une phrase toute simple dans son texte « Guéris-toi toi-même ». Il écrivait : « Lutter contre une faute développe son pouvoir, notre attention devient investie de sa présence et génère une lutte à l’intérieur de nous… Oublier la faute et consciemment s’efforcer de développer la vertu qui la rend improbable, voilà la vraie victoire »
A travers les demandes de conseil, les stages ou les causeries autour ou sur les Fleurs de Bach, je me suis rapidement rendu compte qu’une petite difficulté pointe facilement son nez dans l’esprit des utilisateurs des Fleurs. De nombreuses personnes semblent croire que les façons d’être sont forcément en opposition et qu’il faut lutter contre un comportement particulier pour espérer accéder un jour à un état d’équilibre dont elles n’ont aucune idée mais qui reste hypothétique. Ces personnes dépensent énormément d’énergie pour mettre une entrave à leurs façons spontanées de réagir, elles vont lire beaucoup d’ouvrages sur le lâcher-prise, participer à des stages, faire de la méditation ou que sais-je encore – ce que je ne saurais contester - mais elles vont toujours lutter. Comme si cela tenait à notre culture occidentale dont le catéchisme éducatif est largement fondé sur le « salaire à la sueur de son front ». On peut même entendre des aveux de faute spirituelle, comme un péché qu’on espère pouvoir absoudre, dans le fait de se voir incapable de s’améliorer, de ne pas progresser ou pas autant qu’on le souhaiterait. Et cela, que les Fleurs soient utilisées ou non. Le plus souvent, ces personnes croient indispensable de réagir alors que je crois nécessaire de passer à l’action. C’est tout au moins ce que je comprends de cette phrase de Bach. Cela fait une immense différence qui nous propose de nous libérer du poids de ce que nous considérons comme un défaut pour créer une dynamique toute particulière de manifestation et de progression, un "pas à pas" à l'image de ce que nous nous sentons capable de vivre dans le présent.
Ce qui me semble important, c’est que les Fleurs de Bach nous aident de façon significative à goûter à l’harmonie et l’équilibre mais elles ne manifestent pas la dynamique à notre place. Jamais une essence de Fleur de Bach ne créera un état d’être que vous ne voulez pas ni ne le rendra immuable dans le temps malgré vous. Je sais que beaucoup le regrettent, on aimerait bien que ça dure, ce serait bien si on pouvait être débarrassé de ces fragilités qui nous encombrent depuis si longtemps parfois mais les choses ne se passent pas comme cela. Les Fleurs nous aident à réaliser au sens propre du terme que nous avons l’autorisation, la possibilité, le droit voire le devoir de manifester une part de nous-même restée dans l’ombre jusqu’à ce jour. Et la force, l’amplitude et la pérennité de ce nouvel état ne dépendent que de notre bon vouloir.
Tout se passe comme si nous étions capables d’oublier que la Création, donc nous aussi, est basée sur la notion d’unité. L’unité signifie que le pire et le meilleur peuvent se côtoyer, mais l’unité ne fait pas le choix pour nous puisque c’est nous qui avons la capacité de choix dans notre bagage d’êtres humains – notre cher libre arbitre. Alors, quand nous sentons que les choses vont mal dans notre vie et que nous ne parvenons pas à gérer, les Fleurs sont une aide précieuse, mais restons attentif à la notion que chacun de nous est le « maître du jeu » dans sa vie.
Un jour, une dame téléphone en disant : « J’ai pris la préparation de Fleurs qui m’a été conseillée… Je dois dire que je viens de vivre sans doute les trois plus beaux jours de ma vie… Mon problème maintenant est de savoir si cela peut durer… si j’y ai droit...».
Je trouve cette rencontre avec sa responsabilité de vie tout à fait merveilleuse.
François Deporte
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